“In the darkness, two shadows, reaching through the hopeless, heavy dusk. Their hands meet, and light spills in a flood like a hundred golden urns pouring out of the sun.” ― Madeline Miller, The Song of Achilles
Ce piano, seule chose occupant ma salle à cette heure ou aucun client, ni aucun employé ne s’y trouvait. Il arrive parfois à Reilly à demander s’il était possible pour lui d’avoir accès au restaurant en début de journée, il aimait écouter l’écho de ses notes en ce large et luxueux périmètre. Reilly s’essayait, travaillait, appréciait ou détestait parfois chaque note que ses doigts fins produisaient sur cet instrument si cher à son cœur. Non loin de lui, un petit magnétophone qui enregistrait ses mélodies. L’écoute étant l’atout principal d’un aveugle. Ces enregistrements lui permettent de pouvoir les reproduire lui-même sans difficulté. Voyez, Reilly ne joue pas uniquement les compositions classiques ou les standards connus du Jazz. Il produisait ses propres mélodies, et les jouaient dans les longues soirées au restaurant, ou bien sur les petites scènes qui voulaient bien de lui. Beaucoup de personnes sont plus ou moins impressionnés de voir quelqu’un qui souffre de cécité, arrivait à jouer aussi bien d’un instrument, voire de plusieurs. Pourquoi ? Sans doute que pour certains, la première image qui vient à l’esprit lorsqu’il est question de « voir la musique » est sans doute celle d’une partition. Celle-ci permet à un interprète de lire la musique, et, pour la plupart des compositeurs occidentaux, l’acte d’écriture sur papier (ou sur ordinateur) est essentiel à la mise en forme des idées musicales et à la réalisation d’une œuvre. De même, lorsqu’il s’agit non pas de créer ou d’interpréter mais d’analyser et de décrire une musique entendue, le recours à une transcription permettant de représenter visuellement le déroulement d’un événement musical est bien souvent incontournable.
Difficile alors pour Reilly de s’y retrouver dans les schémas musicaux. Pourtant il est capable de reproduire des partitions sans jamais avoir à les lire. Les voir étant une chose impossible, c’est autre chose qui lui permet de créer ou de reprendre avec une telle aisance certains morceaux. Il a, une façon bien à lui pour « voir » la musique. En fait, Reilly possède cette capacité à enregistrer les notes et à les identifier en ne faisant appel qu’à son ouïe. Ce n’est pas inné, bien que dépourvu de vue, c’est connu, il a un avantage sur les autres sens. Mais c’est aussi à force d’apprentissage. Cet apprentissage est devenu à force du temps, un bien acquis, l’un de ses plus grands points forts en tant que musicien. Plongé ainsi dans une toute nouvelle composition, Reilly se laissait totalement aller, ses doigts prenant de grandes aises sur les touches. Plus il poursuivait son jeu, plus il sentait qu’il tenait là, quelque chose qu’il pourrait très bien exploiter ! Mais, son voyage en note pris fin lorsqu’il sentit une main se poser sur son épaule. L’effet fut immédiat, il sursauta systématiquement et ses doigts quittèrent les touches de l’instrument. Son cœur s’emballa un instant...jusqu’à ce que l’écoute de cette voix le rassure. L’une de ses mains alla chercher le petit magnétophone afin de l’éteindre et ainsi suspendre son travail. Le jeune homme en question était Elias, il avait pu échanger avec lui un soir ou son piano fut oublié sur la scène. Ils s’étaient revus plus tard, Elias étant venu voir l’un de ses concerts. Et aujourd’hui, ce sont des cours de piano qui les rassemblent. Pour le grand plaisir de Reilly, qui avait fini par développer un attachement distinct envers le jeune homme.
Etant un solitaire, sortir un peu de sa coquille par le biais de la musique constituait un excellent moyen de découverte. Un sourire enchanté et enchanteur prenait place sur ses lèvres alors qu’il hochait positivement de la tête. « J’ai raté tes pas aujourd’hui, tu as changé de chaussures ? » Il en était même certain de ce fait. Car il n’aurait pu rater le bruit de ce qu’il avait pour habitude de porter, ou du moins, ce qu’il avait porté la dernière fois, lors du premier cours. « J’espère que le changement de décors ne te dérange pas trop, j’aime bien changer d’environnement pour composer » Reilly préférait donner ses cours chez lui, mais aujourd’hui est une exception dont il désirait faire profiter Elias. Sa main se posa à ses cotés alors qu’il se poussait un peu afin de faire de la place pour le jeune homme, lui faisant signe de s’assoir à côté de lui. « Tu vas bien ? »
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Elias Greenwood
Dim 31 Mai - 0:03
Non loin de chez lui il y avait un parc avec un petit muret un peu délabré. Eli s’y trouvait, son casque sur les oreilles, assis en tailleur, observant le quartier se réveiller, laissant ses pensées vagabonder. Il était tôt, cinq heures du matin. Eli aimait la quiétude de la nuit. Pour la plupart des gens, il était quelqu’un d’extrêmement sociable; sans aucune crainte dans ses relations sociales. C’était faux. Ce n’est pas qu’Eli n’appréciait pas la compagnie d’autres personnes, mais il avait souvent l’impression d’être maladroit dans ses mots, d’être complètement à côté de la plaque, de ne pas dire ce qu’une personne “normale” dirait - même s’il n’avait pas nécessairement “peur” d’aller vers l’autre. Eli avait besoin de solitude pour se recentrer. Elle ne le dérangeait pas; il avait grandi habitué à celle-ci. Quand il n’était pas trop tenté par une grasse matinée, il aimait se lever tôt, très tôt, quitte à activer son alarme, et venir se hisser sur ce muret pour observer le jour se lever. Ce qui n’était pas toujours une bonne idée, aussi tôt/tard dans la nuit, les gens qui arpentaient les rues de son quartier n’étaient pas nécessairement les plus fréquentables, mais Eli pouvait être assez inconscient. Et jusqu’ici, il n’avait rencontré aucun problème majeur, à part cette fois où un mec clairement défoncé avait voulu lui soutirer de l’argent.
Perdu dans ses pensées, plein d’inspiration alors que les oiseaux commençaient à piailler dans les branches de l’arbre au dessus de lui, pas encore couverts par le bruit des voitures qui n’étaient pas si nombreuses à cette heure là; Eli s’était mis à écrire frénétiquement sur son petit carnet qu’il trimballait presque partout avec lui, son visage penché très proche au dessus de ces pages. La luminosité n’était pas encore la meilleure, et il avait oublié de mettre ses lentilles; et quand il s’en était rendu compte il avait eu la flemme de remonter les quatre étages jusqu’à son appartement. Ce fut le son de son estomac qui gargouillait qui le sortit de sa torpeur - il avait faim. Il releva la tête et réalisa que plusieurs heures étaient passées depuis qu’il avait pris place sur son muret. Il fit tomber le casque autour de son cou, puis quitta son perchoir pour remonter la rue jusqu’à son immeuble, gravissant les escaliers rapidement avec un sourire aux lèvres, claironnant un “Bonjour M’sieur Stevens, bonne journée!” sonore à son voisin de palier qui partait travailler. Il était de bonne humeur ce matin, il avait son deuxième cours de piano aujourd’hui, ce qui voulait surtout dire qu’il allait revoir Reilly.
Chez lui, il grignota un peu, et puis réalisa qu’il était encore beaucoup trop tôt pour rejoindre le pianiste - et que le manque de sommeil pesait sur ses paupières. Cela faisait deux nuits qu’il se perdait sur YouTube à regarder des vidéos live de la NASA ou qu’il écoutait des podcasts sur l’astrophysique. Il s’affala sur son canapé, et tâcha de lire un de ses comics, avant de s’endormir sans avoir le temps de dire ouf.
Il se réveilla plusieurs heures plus tard dans un sursaut alors que son portable vibrait sur la table basse. Il se redressa et l’attrapa machinalement pour lire le sms qu’on venait de lui envoyer: avant de pousser un juron quand il remarqua l’heure - s’il ne se dépêchait pas, il allait être en retard et ce n’était pas une option. Il grogna alors qu’il se pressait à prendre sa douche et puis à s’habiller - il changea cependant d’avis trois fois, ce qui était idiot, vu que de toute façon, Reilly ne pouvait pas le voir - et enfila ses chaussures, sa veste; attrapa ses clefs et fit claquer la porte de son appartement en sortant avant de dévaler les escaliers en vitesse.
Sur le chemin, il s’arrêta à son café préféré avant de ressortir quelques minutes plus tard, pressant le pas jusqu’à arriver au restaurant que Reilly lui avait indiqué - wow, c’était plutôt fancy - il passa la porte et fit quelques pas dans la grande salle vide.
Reilly était déjà là, dos à lui, en train de jouer. Eli s’immobilisa un instant, l’observant silencieusement, écoutant la musique. C’était beau - et il aurait pu passer des heures à l’écouter sans problème, Reilly était fascinant. Mais quelque part, il avait l’impression d’épier quelque chose, que, peut-être, il ne devrait pas, alors il s’avança et posa lentement sa main sur l’épaule du pianiste - qui sursauta. “Désolé, je voulais pas te surprendre; c’est Eli” Il annonça avec douceur et un sourire; agacé contre lui même de lui avoir fait peur, ceci dit. “Mes chaussures?” Il demanda avant de baisser les yeux sur celles-ci. “Ah oui, sans doute, ce sont mes vieilles converses…. non, pas de soucis, c’est bien chic ici ! J’étais jamais entré” Il commente avant de s'asseoir à ses côtés à son invitation avec un sourire. “Oui ça va bien, et toi? C’est beau ce que tu étais en train de jouer; c’est nouveau?” Il demande, toujours curieux. “Au fait, j’ai ramené deux cafés, t’aimes le café? Je savais pas ce que t’aimais, alors j’ai pris un latte et un macchiato.”
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Reilly Cornewall
Mar 2 Juin - 16:17
Reilly aimait venir ici, travailler ici. Il voulait faire en profiter Elias. A chaque fois qu’il laissait ses doigts glisser sur les touches de ce magnifique piano, il pense intérieurement qu’il a de la chance que son travail se porte sur sa passion. C’est dans ces moments où il joue, se laissant doucement habiter et emporté par ses propres notes, que Reilly se sent véritablement existé, existé pour de vrai ! Et en même temps, il se sent en parfaite communion avec toutes les personnes qui l’entourent chaque soir ou presque, dans ce restaurant, même celles qui ne répètent pas d’attention à ce que joue le jeune homme assis devant ce piano presqu’au centre de la pièce. En fait, l’aveugle ne ressent pas la musique comme une personne qui n’est pas dépourvu de vue. Un musicien aveugle ne ressent pas pareille émotion qu’un musicien voyant dans une même situation et jouant le même morceau. L’aveugle c’est quelqu’un qui touche sans voir. C’est quelqu’un qui ne peut pas transporter la matérialité de la chose jusqu’à son œil. On touche sans avoir jamais vu. Si la vue c’est le toucher, que se passe-t-il lorsqu’on touche sans jamais avoir vu ? Comment peut-on comprendre la sensation d’être aveugle sans être aveugle ? Reilly ne tient pas toujours compte de la maladresse des voyants, car elles sont toujours présentes, même avec les personnes qui le connaissent le mieux. Il y a une différence entre eux, et il n’en tient pas rigueur, même si parfois, cela devient déstabilisant. Autant pour lui que pour son vis-à-vis.
Lorsque qu’il se retrouve en compagnie d’Elias, il se surprenait à se faire plus souriant, moins fermé à la conversation, et nettement plus généreux dans ses enseignements. Prudent pourtant, il n’était pas l’homme à se lier avec facilité. La vie lui ayant appris à se méfier d’à peu près tout le monde. Faire confiance est quelque chose que Reilly n’a plus l’habitude de faire. Ses expériences lui ont bien souvent montré le visage le plus abjecte et manipulateur chez les autres. Pourtant, sa dualité est là, sur ce point. Il croyait toujours en l’humanité, il croyait encore qu’il y avait du bon en cette terre. La raison étant peut-être l’existence de personnes telle qu’Elias. Un être qui s'était enchaîné à lui sans qu’il ne dise stop. Un jeune homme qui l'avait capturé de sa curiosité, de sa candeur, coulant le pianiste sous un océan de promesses silencieuses. Une seule comptait, celle murmurée, criée, soufflée avec conviction. « Je travailles ici… » L’informait-il doucement. Tant de personnes avaient choisi le même mot qu’Elias pour décrire le restaurant. « Chic ». Il se demandait ce qui faisait d’un endroit qu’il soit « chic », est-ce la carte au prix exorbitant ? Le décor luxueux ? La qualité du service ? Les clients ? Les aliments cuisiner ? Le tout, lui répondait son cerveau.
« Merci. C’est nouveau, oui. Je me sens inspiré ces derniers jours… » Soufflait-il, en un sourire. L’inspiration partait et venait, sans qu’il ne puisse y faire la moindre chose. Dernièrement, un souffle nouveau animait ses doigts et ses idées de compositions. « Je … » Sa bouche se tue d’elle-même, rien de nécessairement essentiel n’en serait sorti. Autant savourer ses mots, leur saveur particulière. Reilly était plus thé que café, mais l’intention l’avait largement touché. « Je prendrai le latté, merci d’y avoir pensé » Touché plus profondément que lui-même il ne l’aurait cru. Sa main se porta sur la surface du piano, comme pour indiquer à Elias qu’il pouvait déposer le gobelet juste à coté de sa main. Il sentit la chaleur du corps de ce dernier, à ses cotés depuis quelques secondes déjà. Il tourna la tête en sa direction. Il sentait bon, il se retint de le lui dire. « Alors, tu te souviens de la mélodie qu’on avait travaillé au premier cours ? Parce qu’on va la reproduire aujourd’hui, en y ajoutant une transition un peu moins simple… » Fit-il à son encontre. Il lui offre sa main droite, attendant que celle-ci soit pris par la sienne, avec un but précis. « Indiques moi comment commençait la mélodie… » Le but étant de voir si Elias s’en rappelait ou s’il allait tâtonner ici et là jusqu’à trouver la note de départ.
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Elias Greenwood
Mar 2 Juin - 22:39
“Ah ouai? Tu as de la chance, l’acoustique a l’air vraiment bien pour un restaurant!” Il commenta avec un sourire quand il lui indiquait qu’il travaillait ici. “Il faudra que tu me fasses écouter en entier quand tu as fini, j'aimerais beaucoup! Si tu veux bien.” Il ajouta, curieux, quand il parlait de sa composition.
Le sourire de Reilly était aussi puissant qu’une supernova, et Eli était très sérieux quand il faisait cette métaphore. Une supernova est le résultat de l’implosion d’une étoile, à la fin de sa vie. On pourrait penser que la métaphore était donc peu flatteuse, mais c’était tout le contraire. Tout d’abord, une supernova est encore plus lumineuse que les étoiles qui brillent le plus, tant et si bien que si une étoile implose dans notre galaxie, ou même une galaxie proche de la nôtre, ce serait visible à l’oeil nu, même en plein jour; et ce pour plusieurs mois. Et en plus, les ondes de choc de la mort d’une étoile peuvent provoquer la naissance de nouvelles étoiles - entre autres. Les supernovas avaient tant d’aspects fascinants! Eli, donc, pensait que le sourire de Reilly était aussi incroyable qu’une supernova. Il illuminait tout dans la pièce, et Eli ne pouvait que sourire en réponse. Il se souvenait du jour où ils s’étaient rencontrés, dans cette petite salle londonienne dans laquelle Eli travaillait de temps à autre, quand il avait le temps et manquait de staff. Reilly lui avait souri comme ça, même si au début, ça n’était pas gagné. Eli avait été stupide. Il devait mettre en place la scène pour le prochain artiste, mais Reilly était toujours sur place, assis à son piano. Il jouait. Eli l’avait écouté pendant un moment. Il avait été fasciné par la façon dont Reilly jouait, la façon dont il semblait vivre la musique. Et puis Eli lui avait souri. Il lui avait fait un signe de main, mais il n’y avait pas eu de réponse. Il s’était renfrogné, vexé que le pianiste soit si arrogant et ignore sa présence…. jusqu’à ce que d’une façon où d’une autre, Reilly sente sa présence, s’arrête de jouer, lui pose la question…. Et Eli s’était trouvé bien idiot, réalisant que le pianiste était aveugle. Mais l’embarras avait été de courte durée. Le contact s’était fait naturellement, et puis au bout d’un moment Reilly l’avait invité à s'asseoir à ses côtés. ç’avait été un enchevêtrement de timidité, d’apprivoisement maladroit, de légers sourires; d’échanges de quelques notes; ils en avaient oublié où ils se trouvaient, du moins Eli l’avait oublié et il avait fallu que les autres techniciens les apostrophent pour qu’ils sortent du moment qu’ils partageaient.
Eli craignit avoir mal fait ou dit quelque chose qu’il ne fallait pas alors que Reilly restait silencieux quand il lui proposait du café, avant de finalement le remercier, et Eli lui sourit, soulagé, et ravi qu’il semble aimer le café. “Pas de quoi!” Il lui répondit et plaça le gobelet soigneusement juste à côté de sa main pour qu’il puisse le sentir, avant de placer le sien en face de lui, après en avoir bu une gorgé. Eli cherchait de son mieux à agir comme il le fallait en sa présence; à répondre vocalement plutôt que de se contenter d’hocher la tête. “Je suis prêt!” Il annonça avec excitation. “Bien sûr je m’en souviens” Il prit sa main dans la sienne pour la placer doucement sur les touches du piano. Evidemment, Reilly utilisait le toucher pour communiquer, pour plein de choses. Mais pour Eli, il y avait quelque chose de très intimiste dans ces gestes. Il n’avait pas exactement l’habitude de toucher les gens qu’il n’avait vu qu’une ou deux fois auparavant; même s’il était plutôt tactile avec ses amis. Cela ne le dérangeait pas ceci dit; c’était juste… différent. Mais ce n’était pas une mauvaise chose. Il fredonna les notes du début de la mélodie à voix basse, comme pour s’en rappeler, alors qu’il plaçait lentement les doigts du pianiste sur les touches. Il se souvenait très bien de la mélodie. Ils l’avaient répété de nombreuses fois, pendant le premier cours, et Eli avait fait de son mieux pour reproduire la partition sur une feuille volante dans sa chambre quand il était rentré chez lui; pour ne pas oublier quelques notes. Il n’avait pas de piano chez lui, ce qui voulait dire qu’il devait soit utiliser les instruments des Black Stones dans leurs studios (et il ne se le permettrait pas sans permission) soit squatter chez un de ses amis pour emprunter son piano électronique (ce qu’il avait fait, une ou deux fois). Ce n’était clairement pas la même chose, mais ça avait suffit. Quand Reilly confirma le début, Eli prit la place de sa main, pour exécuter la mélodie qu’il lui avait appris la première fois; avec cette envie de bien faire, cette envie que Reilly soit fier de lui. Reproduire n'était pas encore le plus compliqué, jouer pour de vrai, ressentir la musique comme Reilly le faisait, Eli n’était pas certain d’en être capable. “On s’était arrêté là je crois, non?” Il demanda quelques secondes avoir placé les dernières notes, laissant ses mains sur les touches, relevant la tête vers lui.
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Reilly Cornewall
Dim 7 Juin - 0:02
« Bien sûr, je le veux bien » Il donnait son accord, et cela sonnait telle une évidence. La pudeur était d’ordinaire la conjointe fidèle de Reilly, lorsque cela venait à partager ses compositions, ou même ses scénarios, un peu trop tôt, avec des personnes qu’il ne connaissait pas bien. Elias avait un don, il avait réussi à estomper un peu cette pudeur en lui. Lui si méfiant, lui qui s’était fait avoir tant de fois par une soi-distante bonté et sincérité venant d’autrui. Elias était en train de réaliser l’exploit d’effacer peu à peu toute suspicion chez lui. Et il ne savait pas encore s’il devait raviver sa prudence face à ce fait, ou seulement se laisser aller à cette étonnante sincérité qu’il percevait comme authentique et non calculée. Il y réfléchira plus tard, car il n’oubliait pas qu’il avait un cours à assurer, et c’était pour cela après tout qu’Elias était venu jusqu’ici aujourd’hui.
Le jeune homme se prêta à cette méthode, quelque peu imposée par Reilly. Il entendit sa voix fredonner la mélodie, et la main de Reilly fut posée au bon endroit, ce qu’il lui tira un large sourire satisfait, mettant en valeur ses fossettes qui accentuaient son expression. Il quitta par la suite la mélodie reproduite par Elias. Tout en se saisissant de son café. Les notes s’enchaînaient sur le piano. Elles coulaient avec un naturel réconfortant, remplissant le silence d’une litanie mélancolique, tandis que les doigts se son apprenti caressait les touches d’une façon presque sensuelle, les effleurant puis les martelant dans un ballet effréné. Son ouïe lui procurait du plaisir en cet instant. Une sensation inégalable, un sentiment unique de se sentir en dehors de tout, en connexion avec ceux qui ne sont plus. Les virtuoses d’autrefois avaient légué leurs créations à leurs successeurs et ne cessaient de revivre sous les doigts de ceux qui ne se satisfaisaient pas de la musique actuelle. Ou qui, malgré le génie de leurs contemporains, ne cessaient de se languir des magnifiques symphonies trop souvent oubliées … Rien ne valait un bon groupe de rock électrisant quand il fallait regonfler ses batteries et mordre dans le quotidien avec hargne. Mais rien ne valait Chopin ou Bach quand la nuit tombait, ou quand la journée à venir semblait incertaine pour que le moindre effort ne soit envisageable …
Le piano était le seul à ne plus la décevoir, les mélodies qu’il faisait naître de la sorte étaient des réconforts plus puissants que tout le reste … Tout ce reste qu’il avait de toute façon, trop peur de connaitre. « C’est exact, on s’était arrêté là. Bravo, tu n’as pas fait une seule fausse note. Tu t’es entrainé un peu ? » Demandait-il, fier que le jeune homme ait pu reproduire sa mélodie avec autant de précision. C’était assez rare que les gens réussissent ainsi en à peine deux cours. Il reposa son café sur le bord du piano, son sourire ne le quittant pas. L’enseignement est une chose qu’il aime, même s’il n’a jusqu’ici, eu que très peu d’élèves. En réalité, il n’avait fait ça qu’au tout début de sa « carrière » lorsque les fins de mois étaient bien dures et qu’il devait absolument garnir davantage son salaire. Car l’autonomie est peut-être la chose la plus précieuse pour Reilly, à coté de son amour et sa passion pour la musique. « Ce que l’on va faire maintenant, est un peu plus compliqué. Je vais te le jouer, et si jamais tu as l’impression que c’est trop difficile, on reviendra vers plus basique » Il prenait une voix à la fois pédagogue et bienveillante, la tête penchée vers Elias, son regard ne pouvant trouver le sien. « Ce que je veux que tu apprennes, c’est la différence des sons produits par chaque touche, et quel meilleur mariage pouvoir leur donner »
Semblant compter jusqu’à trois, Reilly repris la mélodie depuis le tout début, et enchaina avec la partie qu’ils devaient travailler aujourd’hui. Le piano d’abord égrena quelques accords, qui semblaient disparates. La langueur infinie, qu’avait su mettre les doigts de Reilly dans cette voluptueuse transition, lui inspira une répartie d’une rare intensité sensuelle. Le son des notes aussitôt s'envola dans les airs pour exposer le thème, avec cette retenue particulière, qui présageait à l'avance l'explosion de la passion la plus effrénée, qui viendra sans l’ombre d’un doute s’ajouter pour conclure. « Alors, tu penses pouvoir l’assimiler ? » Demandait-il, naturellement, comme s’il ne venait d’être tout juste emporté dans un autre monde par les notes qu’il joua. « Tu peux utiliser ta voix, si tu penses que cela t’aidera à mieux mémoriser l’air… »
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Elias Greenwood
Dim 7 Juin - 21:15
Il y avait mis tout le coeur qu’il pouvait - mais il restait très peu habitué à jouer quoique ce soit en public, ce qui le rendait un peu nerveux. Surtout que l’enjeu était de taille, il fallait que Reilly soit fier de lui, ou du moins qu’il ne considère pas qu’il soit une cause perdue. Eli était sans doute trop dur avec lui même, et ce n’était pas de la fausse modestie, mais venait plutôt du fait qu’il avait été trop réprimé pendant trop longtemps; et qu’il était difficile pour lui de reconnaître qu’il pouvait faire certaines choses, qu’il pouvait très bien faire certaines choses, même. Et que tout n’était pas hors de sa portée, un rêve inatteignable. Alors, quand il eut terminé et que Reilly le félicita avec un grand sourire, Eli sourit à son tour, absolument rayonnant - il était aux anges. “Une ou deux fois oui, je n’ai pas de piano chez moi mais j’ai squatté chez un de mes amis qui en a un…. Le reste du temps je l’ai joué dans ma tête.” Il admet. Il l’avait répété encore et encore dans sa tête, allongé dans son lit il avait fermé les yeux et il avait imaginé ses mains sur les touches du piano, à reproduire la mélodie du pianiste.
Eli laissa ensuite la main à Reilly qui lui expliquait ce qu’ils allaient faire ensuite. Il hocha la tête puis vocalisa qu’il écoutait ce qu’il disait. “ça marche.” Reilly fit ensuite allusion aux notes et aux accords dans un vocabulaire simplifié et Eli se fit la réflexion qu’il devrait peut être lui dire qu’il connaissait le solfège, mais il ne voulait pas l’interrompre ou interrompre ce qu’il avait prévu, alors il resta silencieux alors que le pianiste prenait une inspiration discrète et se mettait à jouer, reprenant la mélodie depuis le début. D’abord concentré sur ses mains et les touches que ses doigts épousaient, Eli fut vite distrait par ses mains, et puis son regard remonta sur son visage et il l’observa, fasciné, détaillant ses traits alors que Reilly était plongé dans un monde qui n’appartenait qu’à lui, donnant naissance à ces notes puis les laissant ensuite s’envoler, puis les envelopper de leur puissance, de leur intensité traînante; et à l’image de leur créateur, elles étaient superbes. Tant et si bien que lorsque la musique s’arrêta, et que Reilly reportait son attention sur lui en lui posant cette question comme s’il ne venait pas de complètement l’enchanter, Eli rélisa qu’il n’avait pas du tout, ou bien pas assez, fait attention aux notes, au piano, aux touches, aux accords. Il se sentit rougir légèrement ce qui pour une fois n’était pas gênant. “Right.” Il déclara en se secouant intérieurement, roulant des yeux pour lui même en plaçant ses mains sur les touches - quel idiot. “C’était magnifique, d’ailleurs!” Il commenta avec sincérité. “Il faudra sans doute que tu le rejoue” Il admit. “Mais laisse moi essayer.” Il ferma les yeux, et laissa la musique qui s’était assoupi quelques secondes plus tôt renaître dans son esprit alors qu’il la fredonnait ensuite. Il se souvenait du début de la transition en tout cas; et en conséquence plaça ses mains sur le piano sur les bonnes touches, le premier accord était correct, mais le deuxième ne l’était pas et il retira ses mains. “Hum non, cet accord n’est pas bon, attend.” Il se mit à chanter les notes de la mélodie principale quelques portées avant la transition, pour ensuite enchaîner, puis s’arrêter, secouant la tête alors que ses doigts se trompaient de nouveau. sa main droite était correcte, de son souvenir, mais la gauche n’avait pas les bons accords “Non, c’était plus aiguë...." "il y avait cinq notes et pas trois, attend….” Il commentait de temps à autre pour laisser savoir à Reilly ce qu’il faisait, exécutant ses tests pour retrouver exactement les accords et notes qu’avaient utilisés Reilly, ronchonnant quand cela ne lui semblait pas bon, et radieux quand ça l’était. “Ce n’était pas un sol...“ Il chanta deux trois autres notes avant qu’un sourire éclaire son visage. “Voilà, c’était un si, c’est ça non?!” Il reprit depuis le début de la transition. Il réfléchit à la suite et passa une main sans ses cheveux en grimaçant “Je ne me souviens plus du reste” Il admet un peu dans l’embarras de n’avoir pas porté plus attention car il ne se souvenait que du tout début.
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Reilly Cornewall
Ven 12 Juin - 23:23
Le sourire est un réflexe particulièrement facile à attraper, un remède contre le reste du monde qui vient plus naturellement qu’on ne le croit, sans même y penser. Et même s’il est éphémère, il parvient à réchauffer les cœurs l’espace d’un instant, celui de la personne qui le donne, celui de la personne qui le reçoit, et quelquefois même des inconnus qui en sont les témoins … Pour autant, Reilly ne souriait pas autant en toutes circonstances, et en toutes compagnies. Ce reflexe, cette expression, s’accentuait auprès de certaines personnes bien distinctes dans sa vie. Il semblerait que son disciple entre doucement dans cette catégorie. Il se sentait à l’aise auprès de lui. Tout lui paraissait naturellement simple, fluide. Il souriait, encore une fois, en écoutant la réponse du jeune homme. Un sourire ravi d’apprendre que ce dernier s’était donné la peine de réviser un peu son premier cours, répéter en quelque sorte.
Le piano a longtemps été un ami fidèle pour Reilly. Depuis son plus jeune âge. Enfant solitaire, parfois moqué ou encore mis à part. Ses parents avaient eu l’idée de l’inscrire à des cours de musique. Il était devenu son refuge, le seul à le comprendre, le seul à l’écouter, l’un des rares à être patient avec lui. Les mains du pianiste n’avaient rien à envier à celles du guitariste. L’attachement à l’instrument était le même pour les deux. Indispensable et même vital. Passionné par l’instrument et les notes, c’était un plaisir pour lui de mener un tel apprentissage pour quelqu’un d’autre. Qu’importe la raison qui pousse une personne à vouloir apprendre à jouer d’un instrument, ce n’était pas ce type de choses qu’il tenait à savoir. Il appréciait bien plus de se concentrer sur les mouvements et les notes apprises par Elias, sa capacité à mémoriser certaines plus que d’autres, et surtout, ressentir ce fait qu’il était en train de s’améliorer. Il ne le disait pas vraiment, mais en professeur, il était fier de ses progrès ! Cependant, il s’est peut-être réjoui trop tôt ? Elias ne semblait pas se souvenir de ce que venait de jouer Reilly. Rien d’étonnant, les notes jouées n’étaient pas aussi simples, il mit tout de même bien du temps à retrouver le début, et la fin s’était égarée quelque part loin de l’ouïe d’Elias. Reilly devinait que ce dernier avait été distrait par quelque chose. Oui, quelque chose, et non quelqu’un. Car il n’y avait que deux dans les lieux, et il est difficile pour Reilly de songer à l’idée que la distraction n’était autre que lui-même. Et son chien, Forrest, ne l’avait pas accompagné aujourd’hui.
« C’est ça, oui » soufflait-il doucement, ses traits prenant un air de réflexion. Dans sa petite perdition musicale, Reilly avait relevé le fait qu’Elias avait une bonne connaissance des notes, il avait une connaissance du solfège. Et cette information le déstabilisa un moment. Passant sa langue sur sa lèvre inférieure, en pinçant légèrement celle-ci des dents par la suite. « Avant de ne rejouer les notes, j’ai remarqué que tu avais une connaissance du solfège… » Il donnait sa réflexion, la formulant à haute voix avant de ne demander. « Peut-être que, tu aurais plus de facilité à apprendre avec une méthode plus classique, plus fondamentale » Celle des voyants. « Tu ne crois pas ? » A présent, il se sentait un peu ridicule.Il se raclait la gorge, ajoutant. « J’ai aussi noté…ta voix ! Tu sais chanter ? » La paranoïa de Reilly se mit en marche, à cet instant. Le naturel suspect poussait à développer des hypothèses. Et si Elias, n’était qu’un autre de ses personnages, qui voulait bien se foutre un peu de lui ?
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Elias Greenwood
Sam 13 Juin - 14:50
Cela avait été laborieux, et même s’il avait réussi à récupérer le début de la transition de ses souvenirs et en testant plusieurs possibilités, il était désormais bien dans l’embarras parce que ce n’était pas comme ça qu’il voulait paraître à Reilly; quelqu’un qui ne prête pas attention. Même si, à vrai dire, ce n’était qu’une question de temps avant que cela ne se produise, Eli pouvant se laisser aller bien trop facilement à ses rêveries. Il y avait toujours un moment un peu gênant avec les gens qu’il apprenait à connaître, lorsqu’au détour d’une conversation il se mettait à penser à autre chose et on pouvait croire qu’il s’ennuyait - même si ce n’était pas nécessairement le cas, son esprit allait juste un peu trop vite et dans tous les sens pour lui parfois, et il n’était pas rare qu’il doive se confondre en excuses. Et il fallait dire qu’il était si captivé par Reilly que cela rendait peut être les choses encore plus compliquées dans ce cas précis.
Reilly qui, d’ailleurs, n’avait pas souri quand il avait avoué qu’il ne se souvenait pas de la suite. Reilly qui semblait soudainement plongé dans ses pensées et Eli l’observa, curieux, et se sentant un peu coupable également. Il n’avait pas réellement voulu lui cacher ses connaissances en la matière…. ou peut être un peu? Pas de façon très consciente, en tout cas. Mais c’est une vague d’angoisse qui l’enveloppa ensuite en écoutant le reste des propos du pianiste. Quant à sa réflexion sur sa voix…. Il secoua la tête en faisant un signe de la main pour balayer ces paroles. “Nah, je suis pas un chanteur.” rejetant cette idée qui était pourtant ce qui le gardait éveillé parfois la nuit, malgré les pages et pages de paroles de chanson qu'il avait dans son carnet, malgré son habitude de chanter dans son appartement quand il était seul. Mais il ne s’attarda pas sur cela, car il y avait une urgence profonde qu’il ressentait à la suggestion du pianiste. Comment ferait-il pour le revoir s’il devait prendre des cours ailleurs? En plus de ça, prendre des cours ailleurs ne l'intéressait pas. “Ah non, je ne veux pas d’une méthode classique, je veux la tienne! On s’en fout si je peux lire la musique, ce n’est qu’une retranscription de ce que c’est vraiment. Je ne veux pas quelqu’un d’autre que toi -” Il se sentit rougir brusquement sous sa maladresse et s’empressa de continuer et préciser ses propos. “- errr I mean you know je veux que ce soit toi qui m’apprenne; je veux pouvoir jouer comme toi tu joues. Tu es tellement habité quand tu joues, et tu enchantes tout le monde.” Il ajouta avec toute sa sincérité en lui souriant. “Moi je sais juste accorder un instrument.” Il haussa les épaules, passant ensuite une main sur sa nuque. Il ne savait pas s’il faisait très sens, en tout cas c’était clair dans sa tête. C’était clair, il voulait uniquement Reilly, pour lui apprendre le piano. Il aurait pu apprendre d’une autre façon. Il aurait même pu apprendre lui même, avec sa connaissance du solfège, sa capacité à lire une partition; toutes ses connaissances théoriques; et puis à son oreille. Il aurait pu apprendre avec son cousin Gabriel qui lui avait déjà proposé plusieurs fois, ou bien encore avec d’autres musiciens qu’il connaissait. Mais c’est Reilly qu’il voulait. Déjà parce que oui, il voulait passer du temps avec lui et que ces cours étaient un bon prétexte. Mais aussi parce que peut être, au fond, il y avait quelque chose, quand il était avec le pianiste, qui lui donnait envie de dépasser les limites qu’il s’était lui même fixées; de faire certaines choses qu’il n’avait jamais osées avant - comme réellement apprendre à jouer d’un instrument, par exemple. "Est ce que tu veux bien continuer à m'apprendre?"
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Reilly Cornewall
Jeu 18 Juin - 17:34
Lorsqu'on manque de quelque chose, on a souvent tendance à vouloir le combler. Ainsi lorsqu'on est aveugle, privé d'un sens, les autres sens se développent. Or ce qu'on ne voit pas on peut l'entendre, donc l'ouïe devient un sens que l'on privilégie et la musique par exemple, devient plus agréable. Pour Reilly, la musique représente la lumière qu’il ne pourra jamais voir. Les notes jouées ou entendues et appréciées, sont toutes les couleurs qui ont manqué et qui manqueront à jamais dans sa vie. Les registres musicaux sont toutes ces couleurs de peaux, ces ethnies, cette diversité humaine, qu’il n’aura jamais visualisé. Il aimait la musique, il aimait toutes les musiques du monde, sans exception. Elle est la lueur qui rassure (on est toujours vivant et ça fait plaisir à « entendre »). Il pense parfois son ouïe s’est davantage développé par son choix de faire de la musique, de s’investir sur le piano et de ne jamais cesser d’en jouer. Cette capacité à entendre même les plus petites subtilités, les annotations différentes de la voix, l’aidait énormément à cet instant ou il posa ses questions à Elias. Il sentait de la nervosité chez le jeune homme. Il sentait de la maladresse. Et plus que tout autre chose, il l’écoutait, sa sincérité. Touché en plein cœur par ce qu’il venait de lui dire, Reilly laissa un sourire rare se peindre sur ses lèvres. Pas rare parce qu’il ne souriait pas, mais rare car il exprimait un sentiment qu’il ne ressentait pas souvent. Il se sentait utile, et important. Il se sentait vivant, à ce moment précis ou Elias prononça ses paroles, la maladresse n’avait pas d’importance, c’est la sincérité de sa réponse qui en avait.
« Merci, de ta sincérité… » soufflait-il doucement, le sourire toujours présent, donnant cet éclat de brillance à son regard. Tout en retenue, il aurait pu dire plus que ça, mais c’est toujours en retenue avec lui. « J’accepte de continuer. Et je crois même qu’il y a quelque chose à travailler sur ta voix. » poursuivit-il, heureux de se dire qu’il avait peut-être relevé quelque chose aucun des proches d’Eli n’a encore réalisé. Reilly n’est évidemment pas à découvreur de talent, un agent, ou un manager comme on appelle cela. Loin de là. Il n’avait pas besoin de ça pour percevoir ce fait. Il ne poussa pas le sujet plus loin. Laissons Elias en décider, si jamais il voulait fouiller cela auprès de lui, ce serait avec plaisir. Sinon, tant pis, il était déjà son « enseignant » attitré, c’était suffisant, ça lui donnait l’occasion de passer du temps avec lui, d’apprendre à le connaitre davantage, et à doucement mais dangereusement s’attacher. « On reprend ? » Demandait-il, rejouant la suite, avec des pauses cette fois, expliquant plus en détail chaque touche, chaque note, chaque combinaison. C’était à nouveau au tour d’Elias de reproduire les notes. Reilly repris son café en mains, celui-ci avait refroidi un peu mais ça ne le dérangeait pas. A nouveau, un sourire. « C’est bien mieux, presque parfait même… » soufflait-il en reposant son gobelet sur le bord du piano.
Il fit acte de silence, comme plongé quelque part, hésitant à dire ou à faire quelque chose. La retenue peut se décliner de tellement de façons, peut s’exprimer de bien des manières et, paradoxalement à cela, elle subit la malédiction de cette seule pomme pourrie capable de pourrir une récolte toute entière. « J’aimerai faire quelque chose, si tu me le permets ? » Demandait-il en relevant la tête, se tournant légèrement vers Elias. « Est-ce que je peux toucher ton visage ? » Toujours ce ton calme et naturel, sa main se levant en direction d’Elias, à la recherche du contact de son visage, attendant tout de même la permission de ce dernier avant de s’y lancer dans cet exercice étonnant, et propre à lui.
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Elias Greenwood
Sam 20 Juin - 20:37
Il y avait un paradoxe dans ce qu’il ressentait avec Reilly. D’un côté, il se sentait vraiment bien avec le pianiste, il appréciait tout particulièrement les moments qu’ils passaient ensemble, leurs discussions, il avait toujours l’impression d’être dans une sorte de bulle hors de l’espace temps, et il en voulait toujours plus. Et de l’autre côté…. il y avait cette nervosité certaine; quand il se rappelait qu’avec cet homme, il ne pouvait pas tricher. Sa voix, ses mots, c’était avec cela que Reilly pouvait se faire une idée de qui il était - son apparence physique ne jouait pas dans sa perception de lui; et ça rendait Eli plein d’appréhension. Il n’y avait pas d’ego mal placé dans cet état de fait. Ce n’est pas qu’il se considérait comme bel homme, ou quoi que ce soit dans cette trempe, mais plus qu’il savait qu’une apparence soignée, tendance, dans ses vêtements, créait une bonne impression chez les gens, en temps normal. Et que son look était ce qu’il utilisait pour camoufler ses côtés un peu différents, sa maladresse. Quelque part, il avait un peu peur que sans cela, sans tous ces artifices, Reilly le trouve ennuyeux - pire, un ringard, un tocard.
La chape de plomb qui s’était abattue sur ses épaules se volatilisa alors que, sur les lèvres du pianiste, un sourire se dessine - éblouissant Eli de sa puissance encore une fois, et le rassurant également. Il n’avait pas du tout aimé cet air soucieux et préoccupé qui s’était peint sur les traits de Reilly quelques minutes plus tôt, et fut ravi de constater qu’il avait a priori trouvé les mots pour chasser cette expression malgré sa maladresse - et pour convaincre le pianiste de poursuivre son enseignement de l’instrument avec lui. Et Eli fut incapable de ne pas sourire en réponse à ses mots, le soulagement l’envahissait tout entier - mais pourquoi avait-il eu si peur que Reilly refuse de continuer à lui donner des cours?
“Merci!” Il s’exclama alors, plus pour la confirmation qu’il acceptait de continuer, plutôt que cette réflexion sur sa voix, car il n’osait encore trop y croire. Vraiment? Reilly le pensait vraiment? Une chaleur diffuse l’enveloppait doucement à cette pensée, et il hocha la tête vivement à sa question. “Oui, allons y” Il répondit avec enthousiasme, et cette fois-ci fit de son mieux pour rester concentré et ne pas se laisser distraire par quoi que ce soit, se focalisant uniquement sur les mains de Reilly sur le piano, sur les notes, la mélodie, la voix du pianiste qui lui expliquait les choses d’une façon si singulière et si spéciale. Il terminait alors son café, avant que ce soit son tour de reproduire l’entièreté de ce qu’il avait appris avec la transition en plus, avec toute son énergie; et tachant également de retrouver la sensualité de la langueur de ces quelques notes - la même que Reilly avait mise dans chacune de ses démonstrations. Et au sourire et au compliment de l’autre homme, Eli était rayonnant, fier d’avoir bien fait et si réjoui d’avoir bien fait. Même si “presque parfait” n’était pas suffisant, il voulait que ce soit parfait, et il voulait proposer qu’il recommence encore une fois mais quelque chose dans la posture de Reilly et le ton de sa voix lui fit comprendre qu’il voulait ajouter quelque chose, alors il resta silencieux pendant quelques secondes. Au bout de quelques instants, il voulut dire quelque chose, mais le pianiste finit par lui poser cette question. Un éclat de curiosité apparut dans le regard du jeune homme, qui hocha la tête. “Oui bien sûr” Il répondit sans réfléchir, avant que Reilly ne précise sa demande et que l’oxygène semble quitter ses poumons. “Je-” Reilly, si calme et posé dans ses propos, attendant sa réponse, alors que lui restait hébété l’espace de quelques secondes avant de se secouer mentalement. “Oui. Bien sûr” Il répétait alors un peu maladroitement, mais toujours avec sa même sincérité, souriant doucement.
Reilly avait attendu patiemment son accord avant de se lancer; et ce fait avait réchauffé son coeur. Souffle exhalé, tremblant alors que les mains du pianiste entrent en contact avec son visage. Le geste est doux et délicat sur sa peau. Les yeux d’Eli rivés sur le visage de cet homme si proche de lui, cet homme avec le sourire aussi puissant qu’une supernova et les yeux bleus comme le plus beau ciel d’été, grandiose et sans nuages. Les yeux d’Eli qui dévient sur la bouche de l’artiste pour s’y accrocher, s’y attarder, et dans sa poitrine, son myocarde qui s’emballe; et la chaleur diffuse revient aussitôt, maintenant incandescente. Il ferme brutalement les yeux, et instinctivement, ou pour se raccrocher à quelque chose, sa main vient se glisser lentement autour du poignet de son vis à vis. Étourdi. Le coeur battant à ses tempes aussi rapidement que le Millenium Falcon entrant dans l’hyperspace à la vitesse de la lumière.
Le moment passe, et Eli ouvrit lentement les yeux alors que Reilly venait de cesser son exploration, et de sa main qu’il avait autour d’un des poignets du pianiste, prit sa main entre les siennes lentement, son regard la détaillant, ses pouces caressant sa peau un instant. “T’as les mains super douces.” Il laissa échapper sans réfléchir avant de se mettre à rougir furieusement, ses mains s’attardant un instant avant de relâcher celle de Reilly. “Alors ça va mon visage est pas trop chelou?” Il lança sur le ton de la plaisanterie, histoire de ne pas se laisser submerger par ses émotions si fortes qui ne l’avaient pas quitté, tâchant d’ignorer ce coeur qui ne cessait de cogner dans sa poitrine. Encore une fois, Gabriel avait raison.
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Reilly Cornewall
Mar 23 Juin - 22:49
Il ne faut pas croire que Reilly s’amuse à faire ce type de demandes à toutes les personnes qu’il rencontre. L’inverse est la véritable donne. Le sens du touché est très important pour lui, mais il n’en faisait pas usage dans ses rapports avec les autres, il était son repère avec les objets qui l’entoure, et l’espace de sa façon plus générale. Il ne sait pas exactement pourquoi il venait de faire cette demande à Elias. Peut-être était-ce par curiosité, ou par une envie de savoir à quoi ressembler ce jeune homme qui le touchait par sa sincérité. Matérialiser celle-ci, en apprenant doucement à quoi ressemblait les traits de ce dernier. C’était une prise de risque, aussi. Et prendre des risques relationnels n’a jamais fait partie de ses habitudes pour tout avouer. Doux mélange de crainte et de doute se mêlant aux calculs savants des personnalités qui n’ont toujours eu de cesse de l’entourer, il n’y trouvait qu’un réconfort superficiel et incompris, au même titre qu’une hypocrisie ou des regards mesquins le foudroyant de toute part. Pourtant, il sait que certains diront qu’il n’avait pas à douter, qu’il n’avait pas à avoir de crainte et qu’il avait tout pour profiter et s’épanouir tel qu’il est. Il tairait, par ailleurs, les compliments par lesquels on le complimentait ou on l’admirait… Mais, lorsque vous entendez cela, vous vous rendez compte qu’il n’y a pas de véritables rencontres, qu’il n’y a aucune compréhension réelle et que ce n’est que votre seule et unique superficie qui intéresse et rien d’autre. De ce fait, tenter de prendre un risque concret rime d’ores et déjà avec un échec préconçu et prédéterminé. Alors pourquoi faire le pas et se jeter dans la gueule du loup ? Non, Reilly ne veut pas se battre pour des causes perdues… Il a déjà bien trop à faire avec sa propre cause perdue comme il aime sombrement le penser. Néanmoins, il n’y a nul besoin de faire un effort sur son intelligence pour remarquer qu’il jouait des risques avec Elias, et qu’il s’y lançait, sans crainte évidente.
Ayant eu l’accord du jeune homme. C’est avec délicatesse que Reilly fit poser ses doigts sur la peau douce du visage d’Elias. À force, il avait appris à composer avec son handicap en développant une sensibilité hors du commun, comme si ses autres sens étaient devenus ses accès vers le monde qui n’est pas le sien. On pourrait appeler cela un sixième sens. Et il tentait d’expliquer ce fait, expliquer certaines de ses réactions à Elias. Expliquer pourquoi il se peut, qu'à l'avenir, sans même en connaitre la cause, il pourrait dire certaines choses qui dérangeront le jeune homme. « Tu es un cas à part, Elias. Quelqu’un qui a été comblé par la vie ». Débuta-t-il, poursuivant son exercice en ajoutant, une fois que ses mains se retrouvent entourées par celles d’Elias. Souriant doucement à sa remarque sur ses mains, appréciant le contact et le laissant faire le temps que cela dura.
« Tu as envie d’autre chose, de te confronter à la vie. Tes traits sont fins, on sent une certaine beauté, qui doit plaire à beaucoup de personnes autour de toi…». Venait-il de conclure, en laissant ses doigts glissés une nouvelle fois, furtivement et doucement sur le visage d’Elias. Et qu’importe la réaction que pouvait avoir ce dernier, Reilly ne reculait pas. Il déclarait quelques secondes plus tard : « On dirait que tu caches un secret. J’ai senti une certaine nervosité… Le corps est le reflet de l’âme pour qui sait en interpréter les signes. Est-ce que…Je te rends nerveux ? » Une nervosité nullement malsaine cela dit mais, elle n’émanait pas uniquement de la gêne que pouvait produire le geste de Reilly. C’était autre chose…
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