CRITIQUE MUSICALE QUESTION OF FAITH - OWEN CAMPBELL C'est plus de cinq ans suite à son exil que celui qu'on surnomme le prince du Rock, voire même l'Artiste, revient sur le devant de la scène avec un tout nouvel album! Question of Faith, qui ne sera en vente que dans quelques jours (le 20 octobre pour être plus précis). La pochette d'une sobriété extreme, annonce déjà le ton de cet album aux sonorités bien Rock, l'empreinte Owen Campbell est bien présente, et ce, dés le premier titre. Bien que ce troisième album soit plus tempéré que les deux précédents, l'Artiste mancunnien signe et tranche : Du rock – psyché, sur fond de textes métaphoriques, sous un ciel quelque peu obscur.

Nombreux sont ceux à clamer, et à juste titre,  qu'Owen est le dernier véritable artiste Rock. Dès l'écoute des premières notes, on le sent, on le sait. Cela ne peut être que du Owen Campbell. Spook, ouvre le bal. Le bassiste Cayden Forbes a co-écrit ce titre, la basse est d'ailleurs l'instrument qui tient ce titre, le long des autoroutes du désert avec son élan constant et ses riffs fanfarons. D'une simplicité étonnante, le titre joue bien le rôle d'introduction, il vous hante et vous laisse secouer la tête avec le rythme, et des paroles aussi sombres qu'équivoques. "It takes a dead end soul to kill a dead end heart", badass line! On enchaine avec Cold Wind, le son est plus gras, plus saturé, les délicieux haussements de ton d'Owen font leurs entrées, et le tout s'emballe! Little Thing Gone Wild plane sur le garage rock, l'atmosphere chaotique du titre n'est peut-être pas pour tout le monde, mais pour ceux qui apprécient, le refrain d'une simplicité un peu trop grande, vous restera en tête. Beat the devil's Tattoo embarque les hostilités avec brio. La frappe monochrome de la batterie y accompagne une suite d'accords à vocation hypnotique (joués à la guitare acoustique), rapidement doublée d'une salve de décibels saturés balancée  par la basse, ayant le bon goût d'électrifier le tout pour un résultat très engageant. Le chant de Campbell, suit tout au long du morceau l'hypnotisante mélodie amorcée par la guitare et porte efficacement ce titre qui sera repris dans pas mal de shows télévisés, je le sens. Fire Walker, La perle de cet album, une intro longue mais qui présage déjà de vous emporter dans un univers lointain, la mélodie est si bien travaillée, qu'on ne peut que se laisser aller dans ce monde un peu sombre, un peu trop réel. Assurèment, mon morceau préféré.

Question of Faith, le titre éponyme qui personnifie le questionnement de la douleur et de la spiritualité, ferait un excellent single avec ses sons flirtant avec le blues. Sell It, pièce maîtresse de l'album. Les guitares vrombissent, l'orage gronde avant de tout recouvrir pendant que la batterie monorythmique vous entraînent vers l'hypnose. Ce titre ondule lentement et soudainement, déchaîne la foudre qui déchire le titre de toutes parts. Les guitares hurlent et saturent à l'unisson avec le chant dans un chaos qui ne tombe jamais dans le vacarme vain. Puis, le retour à des accords simples mais terriblement efficaces avec 666 conducer, avec un élan sexy dans le chant, qui rend le titre bien séduisant. 20 Hours, adoucit un peu le ton par sa délicate mélodie et la voix bien plus intimiste. Shuffle Your Feet, initialement un jam entre Owen Campbell, Brandon Lewis et Kyle Mason, a fini par donner naissance à un titre bien sympathique, sans prétentieux, ni prise de tête. Enfin, l'album se termine par Fault Line, titre acoustique ou Owen s'occupe du tout, guitare, chant, et harmonica, on sent un peu l'inspiration de Old Man, de Neil Young.   Même si la fin de l'album est légèrement moins inspirée, quelque chose d'électrique s'échappe de cet album. Une certaine générosité, aussi. La simplicité de la pochette ne trahit pas et traduit même avec justesse : simple, en lignes clairs, du brut. Lien vers l'album : https://revivalrock.forumactif.com/t407-owen-campbell-3rd-album#21905