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Revival Rock

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Sympathy for the devil ▼ Dylan

Revival Rock :: ♫HOME SWEET HOME♫ :: West End :: Maia Smith
Maia Smith
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Maia Smith
Mer 14 Oct - 3:22
La poudre, d’un blanc nacré, scintille face à son regard avide. Ce sont des gestes experts qui animent ses doigts, qui étalent la substance en trois rangées parfaitement alignées. Des doigts qui se pressent sous l’effet de l’impatience, mais qui ne manque pourtant pas de dextérité alors qu’elle roule son billet de cinq livres. L’index gauche vient pincer une narine, et elle se penche vers la table, inhalant à plein poumon la dose qui la propulse vers le nirvana. Elle peut aussitôt en sentir l’effet exaltant. Ses sens en alerte, cette sensation de pouvoir absolu, de contentement infini. Elle sent l’énergie fourmilier en elle, le courage qui déferle dans son âme. Comme si chacun de ses membres s’étaient soudainement électrifié, elle se lève du canapé et se met à onduler des hanches au rythme de la musique en background. Le joint qu’elle tire de temps en temps laisse échapper des volutes de fumée opaque, qu’elle observe de son regard brillant. Elle est en contrôle, plus qu’elle ne l’a été depuis les douze derniers mois. Peut-être plus qu’elle ne l’a été depuis sa cure de désintox, à bien y penser. Un rire aux lèvres, elle écrase le mégot et se penche pour inhaler sa deuxième ligne, avide d’exacerber les effets. C’est une goutte de sang tombée sur la table qui la freine dans son geste, et Maia fronce les sourcils, portant la main à son visage. C’est alors qu’elle voit sa main couverte de sang, et un violent mouvement de recul dû à la surprise la fait basculer sur le canapé. Le sang recouvre ses vêtements, liquide poisseux, suffoquant. L’odeur du fer la prend à la gorge, lui file une nausée qui lui fait tourner la tête. Les gouttes de sang ne tombent plus de son nez, mais bien du plafond, et elle tente bien vainement de se protéger à l’aide de son bras. Mais celui-ci ne lui est d’aucune utilité, paralysé par les nombreuses seringues qui y sont plantées. La douleur des ecchymoses se fait tellement violente, mais son seul réflexe est de tendre la main pour tenter de protéger le sac de cocaïne…

C’est dans un sursaut qu’elle s’éveille, courbaturée de s’être encore endormie dans le salon. Confuse, elle laisse son regard s’habituer à la lumière du matin, puis constate avec soulagement qu’à la place de sa drogue se trouve sur la table une simple tasse de tisane. Elle faisait ce genre de rêve à répétition durant la première année, puis ils ont fini par s’espacer, si bien qu’elle n’arrive plus à se remémorer la dernière fois que Morphée lui a imposé l’image d’une rechute. C’est bien sa chance, Dylan doit passer aujourd’hui, et elle sent déjà que cette nuit laissera ses marques. Un passage dans la salle de bain lui confirme la présence de cernes, et elle détourne le regard face à ses traits tirés, encore bouffis par la fatigue. Le long passage sous la douche chaude achève toutefois de la réveiller, et c’est encore secouée que Maia enfile son éternel jeans et un t-shirt portant la fameuse grimace des Rolling Stones.

Elle a promis au photographe un plat marocain, et elle ne tarde pas avant de se mettre au travail. Les effluves de cumin, de gingembre, de curcuma, de safran et de cannelle ne tardent pas à emplir la cuisine alors que la tajine cuit à feu doux. Elle se surprend à ressentir une certaine nervosité à l’idée de l’arrivée de Dylan. Il y a de ces rencontres qui nous marquent plus profondément que ce à quoi on se serait attendu, et celle avec le photographe en fait partie. Il y a quelque chose chez lui qui a marqué Maia, qui lui donne envie d’en découvrir davantage à son sujet. Mais ce n’est pas tout – quelque chose dans la présence de Dylan, dans ce qu’il dégage, provoque en Maia un sentiment qu’elle n’arrive pas encore à définir, mais qui se rapproche de l’exaltation. C’est intense, de ressentir une telle chose après seulement une heure passée à le côtoyer. Mais elle est morose depuis si longtemps qu’elle ne s’empêchera certainement pas de vivre cette excitation jusqu’au bout, peu importe si c’est logique ou non! Un coup toqué à la porte la fait sourire, et c’est sans plus tarder qu’elle va lui ouvrir, lui faisant aussitôt signe d’entrer. « J’espère que tu aimes l’agneau. », lance-t-elle en guise de salutation, fermant la porte derrière lui. « Tu vas bien? »

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Dylan Henderson
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Dylan Henderson
Lun 19 Oct - 20:02
Ce doit être toute cette merde. Pas d'autre explication, n'est-ce pas ? Je le savais bien, qu'un jour ou l'autre, cela attaquerait mes fonctions vitales – et même les autres, un peu moins vitales mais tout aussi utiles. Je les entends encore maintenant, pourtant, tous ces pseudo-docteurs qui répètent inlassablement les mêmes refrains aseptisés à travers le cadre de leur télévision. « Fumer est dangereux pour la santé. ». J'vous le dis, ça doit être ça. A force de me pourrir les veines, l'ecchymose s'est propagée sur le reste de mon corps. Et dans ma tête, sournoisement. « Se droguer est dangereux pour la santé ». C'est la dernière fois – mais quand l'effet se sera dissipé, quand je ne maitrise plus mon cas, d'ici quelques jours, je recommencerai cette valse frénétique avec le Diable, et advienne que pourra. « Vivre est dangereux pour la santé ». C'est comme les résolutions de la nouvelle année ; le deux janvier, on a déjà oublié que l'on avait promis de rester aimable avec Julie – ou Wayne, Caïn, Sandra, peu importe – mais décidément, cette peste me tape sur les nerfs, j'y peux rien si elle fait pas d'effort, moi.

Principe de l'effet placebo : si je parviens à me convaincre que la drogue n'a aucune emprise sur moi, alors - véritablement - elle n'aura plus de pouvoir sur mon cerveau. La drogue n'a aucune emprise sur toi. La drogue n'a aucune emprise sur toi. La drogue n'a aucune emprise sur toi. Mais non, Dylan, tu le sais, à la longue, ça ne peut pas marcher. Tu n'y crois pas, pas vraiment. Viens, donne-moi ta main. Tu vas voir, la drogue n'est rien, face à moi. Moi ? C’est elle, le spectre de sa mère, cette mère qu’il n’a jamais pu revoir en face alors qu’il enchaine les allers-retours incessants dans l’établissement psychiatrique. Dylan a peur, peur de finir comme elle. Euphorie. Passivité. Raison. Folie. Bien-être. Je me sens étrangement lucide. Quelque chose cloche, là-dedans. Ce n'est plus d'illicites substances, qui conduisent ma démarche. Non, il y a autre chose. Et cette petite voix qui m'entraîne vers le fond. Et cette petite voix qui m'aspire vers le haut.


Un dernier coup d’œil à sa montre, et le voici à la porte de la belle. La bête serait un rôle qui lui irait bien, à lui. Sous les couches de « mal » et de « mal être », on pouvait presque y trouver un prince, un peu trop instable. Il la sentait déjà, l’odeur de la bonne cuisine orientale. Il avait hâte, depuis la première rencontre, il avait hâte de recevoir un appel, un texto, un signe de sa part. Dylan ne saurait dire pourquoi, il sait seulement qu’il la voulait, cette seconde rencontre. Sa satisfaction était visible sur le sourire qu’il afficha aussitôt la porte ouverte, il s’engouffrait sans se faire prier dans l’antre de la belle. « Ça sent bon ! » Glissait-il pour commentaire, avant de ne se tourner vers Maia, la détaillant un peu, puis laissant son regard parcourir l’appartement. Il était là pour le boulot après tout, il devait s’imprégner de l’ambiance du lieu. Sans commenter ce dernier. « J’aime ça, oui ! » Presque distrait à observer la décoration, les petits objets, tous les détails. Il s’arrêta dans cet exercice, déposant sa mallette de photographe sur le sol du salon, recentrant son intérêt sur la jeune femme. « En excellente forme ! Je suis content que tu m’aies contacté » Autant l’annoncer tout de suite, avec le sourire ravi en prime ! Il passa discrètement et furtivement sa langue sur ses lèvres afin de les imbiber, avant d’ajouter en joignant ses mains en un clap motivateur. « Tu veux procéder comment ? Déjeuner puis boulot ou l’inverse ? » Le but de cette série, et de pénétrer l’intimité des autres, de ne pas les guider, même si cela est nécessaire avec certaines célébrités qui tenait à demeurer glamour. Le naturel de Maia n’allait pas exiger ce fait, espérait-il.

Il pouvait faire les deux, en réalité. Ce qui expliquait sans doute le fait qu’il sortait déjà son appareil photos, paramétrer certains réglages en respectant la lumière dominante dans l’appartement. Ambitionnant quelques clichés volés, aussi. « Sachant que jongler entre les deux peut s'avérer tout aussi intéressant » Ajoutait-il, relevant le regard sur la jeune femme.

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Maia Smith
Ven 13 Nov - 4:03

Elle ressent un réel plaisir à le retrouver, à l’accueillir chez elle. Ce qu’elle lui dévoile, c’est une partie importante de sa personne. Son cocon, son univers. Les murs dans lesquels elle évolue depuis quelques années déjà, encore plus depuis qu’elle n’est pas constamment en tournée ou en train de passer tout son temps libre au studio. Si elle a bien fait un peu d’ordre en prévision de leur rencontre, on peut tout de même noter quelques imperfections qui dévoilent son côté un peu bordélique – la porte entrouverte de la chambre laisse deviner une chaise qui disparaît sous un amoncèlement de vêtements, les cadavres de tasse de café oubliées qui jonchent la table du salon et le comptoir de la cuisine, les épluchures de légume toujours étalés sur le plan de travail, la douzaine de baguettes de batterie éparpillée dans chacun des racoins. Elle suit le regard de Dylan, tentant d’imaginer la vision du photographe face au décor qui s’offre à elle. Comme si elle tentait de redécouvrir son propre environnement. Son regard s’attarde sur la bibliothèque, pleine à craquer de biographies de star du rock et de bandes dessinées, décorée de quelques souvenirs – une photo avec son frère et ses parents, prise lorsqu’elle n’était qu’une adolescente, des verres à shooter ramenés de voyages, un bibelot horrible fait à partir d’une noix de coco, rapportée par sa grand-mère lors d’un voyage dans un tout-inclus, dont elle n’a jamais eu le cœur de se départir. Puis elle s’attarde au piano, imposant mais pourtant majestueux, qui remplit une bonne part de l’espace réservé au salon. Si les gens la connaissent surtout pour son talent aux percussions, elle se considère tout autant pianiste, et n’est pas peu fière de son Bösendorfer.

« Je suis heureuse que tu aies accepté l’invitation. », répond-elle en lui renvoyant son sourire, marquant sous silence le fait qu’elle aurait bien aimé le contacter plus tôt. Toujours cette fâcheuse manie de ne pas trop vouloir déranger, de ne pas vouloir sembler trop intense. Et pourtant, Dylan ne semble pas manquer d’intensité. Elle est à peu près certaine qu’avec lui, elle pourrait se montrer sous toutes ses couleurs sans qu’il ne sourcille le moins du monde. « On peut commencer avec le boulot. Ce serait un peu con d’avoir du persil entre les dents pour les photos. », lance-t-elle dans une tentative d’humour. « Jongler entre les deux, ça me va. » Il ne sert à rien d’établir des étapes, de se fermer à l’esprit créatif. Suffit de laisser les choses aller par elles-mêmes, et la symbiose naturelle s’imposera.

« Tu préfères procéder d’une manière particulière? » Sa question lui semble maladroite, et elle grimace un sourire d’excuse avant de faire quelques pas vers le salon. Prenant place face au piano, elle laisse ses doigts effleurer les touches avant de plaquer un accord qui résonne dans la pièce, qui la fait frissonner de plaisir. Lorsqu’elle a acheté le loft, elle s’est assurée que l’acoustique serait excellente, et bien qu’elle ne joue pas particulièrement souvent, elle apprécie la chose à chaque fois. « Tu as déjà joué un instrument? », demande-t-elle au photographe, alors que ses mains se lancent dans une composition sur laquelle elle travaille depuis un moment. Espace d’un moment, il n’existe plus rein, sinon que ses mains qui voguent sur les touches. Ses sourcils se froncent sous la concentration, creusant un léger pli à la hauteur de son nez. À un moment, un doigt glisse, provoquant une minime erreur qui la fait sourire, la jeune femme levant alors le regard vers Dylan, accrochant son regard au sien. Puis, la mélodie prend fin, et Maia se sent rougir, bien malgré elle. « Ça fait longtemps que j’ai joué pour quelqu’un. », avoue-t-elle, levant une main pour se gratter la nuque.

le morceau joué:

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Dylan Henderson
Ven 27 Nov - 22:31
On pouvait apprendre un nombre incalculable de choses à pivoter et explorer le chez soi d’une personne. C’est être littéralement au sein de l’environnement intime de l’autre. Son empreinte y était, son odeur, ses caractéristiques et habitudes. Si Dylan pouvait se montrer indiscret en de nombreuses occasions. Lorsqu’il pénétrait chez une personne, il ne posait aucune question, il n’avait pas besoin de verbaliser sa curiosité. Il lui suffisait d’observer et d’enregistrer les données précieuses pour en faire des informations tout aussi importante sur ladite personne. En photographe, il avait l’œil, et on oubliait souvent de préciser qu’un photographe devait avoir l’œil partout. S’il n’avait pas été curieux ce jour là à Hampstead, s’il ne s’était pas montré indiscret dans son exercice de photographie, il n’en serait pas là aujourd’hui. Et par « là », on entend chez Maia. Un peu bordélique sur les bords, il constatait. Un gout douteux sur les objets de décoration. Une attache familiale s’il en croyait la photo qu’il venait tout juste d’apercevoir. Une addiction à la caféine. Et une passion dévorante pour la musique. Ce dernier point était visible partout. Le piano. Les vinyles. Les livres. Les baguettes de batterie…Ce constat général le faisait tout bêtement sourire.

« ça aurait fait une sacré photo » répondit-il sur le même ton d’humour de la jeune femme. Son regard tomba sur son appareil qu’il finissait de configurer, alors qu’il ajoutait pour éclairer la jeune femme. « Non. Le but de l’exercice est que ce soit toi qui mènes le photographe, et non l’inverse » L’opposé total d’une séance photo traditionnelle. « Just…Be yourself ! » Dylan, pouvait être entreprenant – en compagnie d'une si jolie jeune femme, qui plus est ? Il crevait clairement d'envie de la découvrir une seconde fois, un peu plus cette fois que la première. Il la suivit du regard, et il sentait déjà ses doigts s’agitaient. Le naturel de cette femme le troublait plus que n’importe quelle autre créature. Ses doigts effleurant les touches de ce piano majestueux, trônant dans le salon, s’imposant à quiconque entrait dans l’intimité de la belle. Mais elle, Maia, elle était encore plus captivante que cet instrument dont parvenait des notes, qui signait le premier flash de la part du jeune homme. Un coup d’œil au résultat, distrait par ce qui habitait les traits de la jeune femme, devenant musicienne, se livrant de ce qu’elle avait de plus authentique : son art ! « J’en ai joué des instruments, mais pas de ce genre-là » Levant la tête, son regard croisa le sien, simultanément malicieux et d'un sang-froid à toute épreuve. Immobile quelques secondes, il ne pût réprimer le sourire équivoque que ses lèvres esquissèrent.

Et quelque chose d’inédit se déroula. Maia se laissa guider par la mélodie qu’elle jouait, mais non, pas guidée, mais emportée…emportant le jeune homme qui aurait dû saisir ce moment pour prendre plus d’un cliché. Mais ce n’est pas son appareil qui mémorisait ce qui se déroulait, mais ses yeux…Il fut assez rapide pour voler ce sourire et le garder précieusement sur son appareil. De même pour ce regard, ce rougissement. D'instinct, elle savait exactement quels points sensibles aborder pour le toucher. Elle donnait en effet cette impression absolument désarmante de savoir pertinemment quel geste employer, quelle attitude étaler. « Et ça fait longtemps que je n’ai plus été aussi fasciné par un modèle… » Un mince sourire s'accrocha à ses lèvres, le qualificatif impersonnel ne correspondait pas à ce qu’il voulait dire, mais il était nécessaire pour demeurer un tant soit peu professionnel. « Tu joues merveilleusement bien… » Il lève son appareil photo à cet instant, afin de prendre une nouvelle photo. Son visage se dévoilant à nouveau, il poursuit. « Je me sens privilégié d’être ce quelqu’un » Il détourne le regard, ce dernier pouvait se montrer intense, intimidant, il ne voulait pas lui donner cette impression. « T’as un préféré ? » Il se dirigea sur des petits pas vers la bibliothèque de la jeune femme, survolant du regard les différents titres de bouquins et de disques.

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Maia Smith
Ven 4 Déc - 3:17

Lorsqu'elle joue, Maia entre dans une telle symbiose avec son instrument que, bien souvent, plus rien n'existe autour d'elle. C'est le cas lorsqu'elle joue seule, mais également lorsqu'elle improvise avec son groupe, ou lorsqu'elle perfome devant une foule. Elle devient alors musique, son essence toute entière étant supportée par les notes qui s'échappent des instruments - le sien ou celui de ceux qui l'accompagnent. Sa concentration ne flanche jamais, pas plus que son rythme qui demeure toujours égal. Mais, aujourd'hui, elle a parfaitement conscience du regard de Dylan, de l'objectif de sa caméra braqué sur elle. Et si dans d'autres circonstances elle pourrait s'en sentir nerveuse, elle réalise que ça lui plaît, cette manière qu'il a de l'observer. Se pourrait-il qu'elle ait confiance en lui? Peut-être bien. À moins qu'il ne s'agisse d'autre chose. Depuis le début, elle a décelé chez lui un aura particulier, différent. Elle est persuadée que Dylan appartient à cette catégorie de gens uniques qu'on ne croise qu'une seule fois dans une vie. Persuadée qu'il la marquera de façon indélébile, d'une manière ou d'une autre.

Sincèrement touchée par ses mots, Maia incline légèrement la tête sur le côté, le remerciant d'un sourire alors qu'il prend un autre cliché. « Et moi, je me sens privilégiée de piquer ton intérêt. », avoue-t-elle alors que les battements de son coeur s'accélèrent. À de rares exceptions près, Maia n'a pas l'habitude d'ainsi révéler ses états d'âme. Toutefois, pour une raison qu'elle ignore, Dylan la pousse à devenir une version d'elle plus honnête, plus transparente.   « Qu'est-ce que tu voulais dire, par des instruments différents? » Elle aussi a envie d'en apprendre davantage sur lui, de percer le mystère qui émane de lui.

À sa question, elle se lève de son banc et s'approche de la bibliothèque, marquant une hésitation. Il serait facile de mentionner un classique littéraire, quelque chose qui attire le respect sans toutefois tomber dans les clichés. Il y a bien ce roman de Kundera qui l'a marquée lorsqu'elle était adolescente, qui la ferait paraître juste assez érudite. Ce réflexe idiot de trop chercher à analyser sa réponse à venir lui arrache un sourire amusé, et c'est dans un geste naturel qu'elle tend la main vers une vieille édition de The Little Prince. La copie est abîmée, rafistolée à l'aide de ruban adhésif. Pages pliées, coins cornus, légère ondulation due à l'humidité - ce livre a du vécu et ça paraît. « Mon père me l'a offert, j'avais sept ou huit ans. Je n'en avais pas pensé grand chose à l'époque. Je trouvais la rose insupportable, le renard moralisateur. », se rappelle-t-elle, sourire aux lèvres. « Il m'avait suggéré de le relire à différents moments de ma vie, me disant que chaque fois, j'y trouverais un sens différent. Il n'avait pas tort. » Ce qui l'exaspérait en tant qu'enfant, elle y trouve désormais un sens plus profond. Des valeurs importantes véhiculées d'une manière trop subtile pour qu'un enfant puisse vraiment les comprendre, mais qui lui font aujourd'hui l'effet d'un baume au coeur chaque fois qu'elle retrouve les mots devenus familiers. « Pour moi, ce livre représente une zone de confort. », achève-t-elle, laissant son index glisser sur la reliure fatiguée. « Niveau musique, c'est plus facile. The Division Bell, Pink Floyd. Particulièrement Marooned. » Si elle a des goûts éclectiques en musique, aucun album ne la fait autant vibrer que celui-ci. « Et toi? Si tu avais à choisir un seul livre et un seul album, ce serait lesquels? »

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Dylan Henderson
Mer 16 Déc - 0:05
Drôle de chose que le hasard, n'est-ce pas ? Après tout, combien de chance il y avait-il pour qu'ils se rencontrent tous deux, et qu’ils se retrouvent grâce à ce premier hasard ici et en de pareilles circonstances, après leur intéressant mais très court passé commun ? Oui, cela aurait pu paraître étrange pour des yeux extérieurs, que Dylan puisse développer autant d’intérêt pour Maia. Ce n’est pas le mec à s’attarder sur quelqu’un, généralement. Après tout, elle n'était ni la première, ni la dernière à avoir été prise en photo lors d’une de ses sorties. D'ailleurs, lui-même ne cachât pas sa surprise – et peut-être, mais sans se l'avouer, son soulagement – lorsque Maia, l’avait contacté pour le convier à venir chez elle afin qu’elle participe à son projet. Mais bien sûr qu'il voulait la revoir. Il s'agissait sans aucun doute de sa plus étrange relation, à la fois enivrante et incompréhensible. Il ne savait pas comment la nommer, et encore moins la décrire. C’est encore trop tôt, pensait-il. Parce que Maia était le genre de femme mystique qu’il désirait, à qui il aurait tout à fait pu faire sauvagement l'amour dans l'ascenseur, avant qu'ils ne se séparent comme si de rien était. Bon, ça, c'était pour vous donner une idée. En vrai, ils avaient surtout passés un moment d’une telle simplicité et honnêteté, et elle avait été charmé, sans le vouloir, sans le réaliser. D'ailleurs, cela dénotait un certain caractère – et par conséquent l'éloignait grandement du modèle typique de fille facile et insupportablement pot-de-colle – et l'enveloppait d'un voile de mystère somme toute assez séduisant. Cela ne l'empêchait pas d'être frustré, certes. Mais il se disait que le plaisir de la découverte à petite dose, en valait la chandelle !

« Disons, des trucs dangereux, qui blessent et font mal » Son visage se ferma à cet instant où il avoua ses instruments à lui, souvent métalliques, lorsqu’ils n’étaient pas humains. Dylan n’est pas un saint, il fallait qu’elle le voie d’une façon d’une autre. Le photographe refusa de s’attarder là-dessus, il se racla même la gorge afin de prendre un autre tournant dans la conversation. Il préférait l’écouter, que de parler, sa vie n’avait rien d’intéressant, un mauvais scénario d’un thriller psychologique mal réalisé, mal cadré, mal écrit, et même peut-être…mal joué. Son regard se posa sur la couverture du livre dont elle parlait, couverture abîmée. De quoi, lui retirer toute envie de juger le livre par sa couverture. Il lui apprit quelque chose sur Maia, elle avait de bonnes relations avec ses parents, et elle écoutait même ces derniers si elle a fini par suivre le conseil de son paternel. « Je ne l’ai jamais lu… » Avouait-il à basse voix. Le Petit Prince est un classique auquel il aurait dû être initié plus jeune, mais il fut un enfant puis un adolescent différent, parce qu’il avait vécu dans un environnement qui différait de la normale.

Son regard remonta vers les disques, mince sourire s'accrocha à ses lèvres, mais il ne daigna pas adresser un regard à Maia lorsqu’elle lui retourna la question. « Je n’ai pas grandi dans un environnement propice à la lecture, ou même à la musique » Alors que son regard continua à se balader sur toutes les beautés que possédaient la beauté à ses côtés, il poursuivit d’un ton venant d’ailleurs, presque distrait. « J’ai découvert les livres qu’une fois adulte, je ne sais pas pourquoi, mais Stephen King m’a tout de suite attiré. Misery a été marquant pour moi… » Immobile quelques secondes, il se tourna vers la jeune femme en laissant son regard rencontrer enfin le sien. « Pink Floyd aussi, mais ce sera Animals ! » Ce qui n’est pas l’album de Pink Floyd auquel on s’attend, le grand disque oublié du grand groupe, pas celui qu’on associerait à un drogué comme lui. Et pourtant… « Cet album canalise autant de colère qu’un album punk. Sombre, puissant mais sous-évalué et pourtant, il a bien vieilli » son sourira s'allongea. Réalisant que Maia était à la fois très proche et parfaitement inaccessible. Il souleva à ce moment son appareil et vola une photo de la jeune femme. Observant celle-ci par la suite sur l’écran de l’appareil, il confia d’un sourire espiègle. « Je crois que je garderai celle-ci pour moi » Le sourire qu'il avait sur les lèvres s'effaça, au profit d'un regard vif et déterminé, qui en disait peut-être plus long encore.

Pardon:

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Maia Smith
Mar 29 Déc - 22:33

La réponse qui franchit ses lèvres provoque plus de questions qu’elle n’en répond. Maia hausse les sourcils, l’observant durant quelques instants en silence, sentant les battements de son cœur qui s’affolent. Le mystère qui émane de cet homme lui est aussi addictif que les drogues qu’elle consommait autrefois. Elle aurait envie de lui poser mille et une questions, d’apprendre chacun des détails de son existence, de découvrir ce qui l’a mené à devenir la personne qu’il est aujourd’hui. Mais elle devine que Dylan n’est pas du genre livre ouvert, qu’il risquerait de se renfermer si ses questions se faisaient trop nombreuses ou trop pointues. Peut-être un jour aura-t-elle la chance d’en apprendre davantage pour lui, de satisfaire son besoin s’assouvir sa curiosité. Pour l’instant, cependant, elle conserve le silence, ne pouvait toutefois retenir une petite exclamation de surprise lorsqu’il lui avoue ne jamais avoir lu le bouquin. « Tiens, prends le. Ça ne te prendra qu’à une heure à lire, peut-être deux. » Réalise-t-elle seulement qu’elle lui offre l’un des objets qui lui tient le plus à cœur ? Sans doute celui qui a la plus grande valeur sentimentale ? Peu importe, l’offre est sincère. Et, bien qu’elle ne se l’avoue pas franchement, ça lui donne surtout une excuse pour le revoir dans un avenir rapproché. « Tu me diras ce que tu en penses. » De nouveau, les paroles de Dylan piquent sa curiosité. Si elle se doutait que son enfance n’avait peut-être pas été des plus normales, ses paroles semblent le confirmer. Elle meurt d’envie de le questionner à ce sujet, tout en devinant toutefois que leur relation est sans doute trop récente pour qu’il veuille réellement aborder le sujet. Peut-être avec le temps… L’idée lui plait, celle d’apprendre à le connaître au fil des jours. Tout en ayant conscience que l’envie n’est peut-être pas réciproque.

Elle le suit du regard alors qu’il découvre son environnement, un sourire étirant ses lèvres lorsqu’il mentionne Misery. « Je ne l’ai pas lu, mais mes parents ont fait l’erreur de me laisser regarder le film lorsque j’avais dix ans. C’était marquant, d’une manière pas nécessairement positive dans mon cas. » Cette fameuse scène mettant en vedette le genou du protagoniste de l’histoire avait laissé des traces dans l’esprit de l’enfant qu’elle était alors, provoquant plusieurs cauchemars dans les nuits suivant le visionnement du film. « J’ai beaucoup aimé son bouquin sur la mort de Kennedy. », dit-elle, omettant le titre composé de nombres qu’elle a oublié depuis le temps. « Animals est génial ! », approuve-t-elle, émettant un hochement de tête approbateur. Il a décidément du goût, bien qu’elle n’en ait jamais douté.

Le flash de l’appareil la prend par surprise, et le regard de la musicienne ne quitte pas le visage de Dylan. L’énergie qui émane du photographe la bouleverse momentanément, et bien qu’elle voudrait lui demander à voir ce cliché qu’il vient de prendre, les mots restent pris dans sa gorge. Inconsciemment, elle fait un pas vers lui, retenant son souffle, avant de se mordiller la lèvre inférieure. « C’est injuste.. », commence-t-elle dans un souffle, soutenant son regard. « Moi aussi, je voudrais conserver quelque chose de toi. », avoue-t-elle, son regard soudainement fuyant. Lui confier une telle chose, c’est se mettre dans une position vulnérable, chose qu’elle évite depuis si longtemps… Dylan a ce quelque chose qu’elle n’arrive pas tout à fait à définir, mais qui lui donne envie de s’y risquer, de jouer le tout pour le tout. Et si ses allusions se font souvent trop subtiles ou évasives, elle espère qu’il saura lire entre les lignes. « Tu piques mon intérêt, tu n’imagines pas à quel point. », ajoute-t-elle à toute vitesse, sa main grattant machinalement sa nuque – on repassera pour la passion des aveux.

Spoiler:

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Jeu 7 Jan - 0:22

Encore une fois, elle ne le fuyait pas. Elle ne le mettait pas à la porte bien malgré son aveu. Ce bout de femme l’étonnait et l’attirait de seconde en seconde. Il laissa le livre tomber dans sa main, presque frivole. Dylan était si touché par ce geste, qu’un bouleversement inattendu le saisit, alors qu’il murmurait sur un mince sourire. « Merci, je vais le dévorer » Personne ne lui a jamais prêté de livre. Personne ne lui a prêté la moindre chose, même pas Monroe. Non seulement Maia venait de faire cela, mais elle avait confié indirectement il y a à peine quelques secondes, à quel point ce livre fut important pour elle. Il y a là une valeur sentimentale qui la liait à lui, et elle le passait à Dylan…comment ne pas en être touché ? Il hocha de la tête, il allait la revoir donc, pour lui rendre le livre et lui dire ce qu’il en a pensé. Quelle merveilleuse perspective !

« Ouh, je vois, t’étais peut-être encore un peu trop jeune » Dit-il avec sourire. Misery pouvait impacter de façons différentes les gens, le film étant visuel, le choc y était surtout à un si jeune âge. Un âge durant lequel Dylan continuait à craindre sa propre mère, se demandant ce qu’elle allait lui réserver aujourd’hui. Il chassa cette idée de sa tête soufflant quelques chiffres. « 11/22/63 » le titre du livre que Stephen King avait écrit sur un voyageur temporel, qui devait empêcher l’assassinat de Kennedy. Il l’avait lu. Rappelons que Dylan détestait la médiocrité humaine, celle qui le faisait cracher sur ceux de son espèce tant ils l’écœuraient. Maia ne faisait clairement pas partie de ceux-là. Et alors qu’il vola fièrement une photo qu’il garderait pour lui, il fut surpris par l’aveu de la jeune femme à son encontre. C’est elle qu’il dévorait du retard, pour le moment. Dylan avait suffisamment de fierté – et de goût du jeu – pour ne pas simplement se laisser aller à ce que son instinct animal lui aurait initialement dicté. Peu importe la manière dont le face à face allait s'achever, il était décidé à résister. Il releva la tête, et ses yeux fixèrent – sans ciller – ceux de Maia. Il ne pût réprimer le sourire équivoque que ses lèvres esquissèrent.

« T’es nerveuse ? » Demandait-il, observant la main de la jeune femme qui passait sur sa nuque, son regard tombant à cet endroit précisément. « Je suis doué avec mes doigts » Phrase à multiples interprétations, alors que ces dits doigts déposèrent le livre pour oser, mais demander avant. « Je peux ? » Il n’allait pas l’étrangler, mais la détendre, en appliquant un massage sur la nuque de Maia. Dylan n’avait pas des doigts de musicien. Il avait les doigts d’un mec qui connaissait l’anatomie humaine mieux qui quiconque. Il l’a étudié, pour savoir là ou ça fait mal afin de gagner ses combats de rue. Il savait aussi, là ou ça faisait le plus grand bien. « Tu te sens mieux ? » Il s’était rapproché d’elle, alors que ses doigts poursuivaient leur élan, s’appliquaient même avec une précision qui pouvait surprendre. Son regard observait les traits de la jeune femme, son expression… Jouer avec le feu. Ma chaire est si insipide, que je ne me complais que dans sa lente destruction, dans sa douloureuse agonie. Nécrose des sentiments. J'aime l'addiction, mais renie l'attachement. J'aime la lutte, mais crains la victoire. Après tout, lutter contre ma propre dépendance est bien plus réjouissant que de m'amollir dans la satisfaction de plaisirs éphémères. J'ai besoin de cette émulation perpétuelle entre ce que je veux et ce que je fuis, parce que lorsque ces facettes coïncideront, j'aurais atteint un point d'équilibre.

« Une idée sur ce que tu voudrais conserver… » Pas une question, pas encore, pas tout-à-fait. L’une des mains de Dylan quitta la nuque de la jeune femme, attrapa avec délicatesse son poignet, qu’il dirigea vers son appareil accroché à son cou. « Une photo, peut-être ? Pour rester équitable… » Il glissa ces paroles d'un souffle, sans la quitter du regard.

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Maia Smith
Lun 18 Jan - 3:14
Un sourire incertain aux lèvres, Maia ne sait comment répondre lorsqu’il lui demande si elle est nerveuse. Oui, sans aucun doute, bien qu’elle arrive difficilement à se le justifier. Est-ce sa seule présence qui la plonge dans un tel état ? Il faut dire que Dylan dégage une énergie particulière, ne ressemblant à rien de ce que Maia a pu connaître dans le passé. Elle n’a même pas le temps de mettre de l’ordre dans ses idées dans le but de former une réponse potable qu’il s’avance vers elle, avançant la main vers son cou. Hochement de tête imperceptible, qui lui permet de poser ses doigts sur sa nuque. Des doigts habiles, dont le contact provoque un frisson qui lui parcoure l’échine du dos. Dylan arrive à détendre ses muscles, si bien qu’elle ferme les paupières, et qu’elle émet malgré elle un petit gémissement de satisfaction. Les pensées déferlent en elle à une vitesse étourdissante, alors qu’elle imagine de que ces mêmes doigts pourraient faire à d’autres endroits de son corps… Elle s’imagine être à la merci de ses mains habiles, son corps ondulant au gré de celles-ci. Pousse l’audace à imaginer ses propres mains parcourir le corps de Dylan, si bien qu’elle en a le souffle coupé. Comment peut-il arriver à lui provoquer de telles sensations, avec un contact pourtant si innocent ?

Les mots du photographe l’arrachent à ses pensées, et Maia le laisse guider son bras vers l’appareil, qu’elle saisit avec délicatesse. « Oui, peut-être… », songe-t-elle à voix haute. Mais d’accepter la proposition signifie qu’elle devra s’éloigner de lui, rompre le contact de sa main toujours sur sa nuque. Elle tourne la tête vers lui, levant son regard afin de croiser le sien, hésitante. La tension qui habite la pièce lui paraît si palpable, presque tangible. Il serait tellement facile de réduire la distance qui les sépare au néant, de simplement avancer vers lui, d’assouvir ce désir encore inavoué qui la happe toute entière depuis cette rencontre initiale. Son souffle se mêle au sien, l’odeur qu’il dégage lui monte doucement à la tête, et pourtant, elle demeure immobile. Elle sait très bien que cette chose qu’elle voudrait conserver, ce souvenir qu’elle voudrait créer, n’a rien d’aussi innocent qu’une photographie. Elle n’ose cependant pas formuler ce désir à voix haute, encore moins agir en conséquence.

Ainsi, alors que son cœur bat la chamade, elle réussit à s’arracher à lui, reculant d’un pas afin de mieux braquer l’objectif vers lui, tentant d’ajuster le zoom de l’appareil. Elle ne s’y connaît pas du tout en photographie, mais sous son œil inexpérimenté, le résultat lui paraît potable. « Interdiction absolue de l’ajouter à ton portfolio, cette photo m’appartient. », blague-t-elle, se doutant que la qualité du cliché n’égale en rien ceux du photographe. N’empêche, elle l’aime cette photo, qu’elle prend le temps d’observer à nouveau sur l’appareil. Il y a quelque chose dans le regard de Dylan qui la saisit, dans la flamme qui semble y briller avec intensité, qui lui laisse croire que cette attirance qu’elle ressent n’est pas à sens unique. Elle chasse cette pensée qui lui souffle que cette lueur n’est que le reflet de son intensité naturelle, préférant au contraire croire en elle, pour une fois. Parce que, par-dessus tout, c’est ce que Dylan semble provoquer chez la musicienne – le désir d’enfin voir sa propre valeur, d’oser avoir confiance en ce qu’elle ressent. Elle fait un pas vers lui, tendant l’appareil vers ses mains décidément expertes, un sourire égayant ses traits. « Verdict ? »

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Dylan Henderson
Dim 31 Jan - 16:38
Qu'appelle-t-on communément « séduction » ? Certes. Il y a ceux qui vous offriront gracieusement un verre, en se projetant déjà quelques heures plus tard, à l'heure où vos corps se mêleront dans une osmose parfaite. Il y a ceux qui, timides, engagent poliment la conversation – sur la pluie, le mauvais temps, ce Soleil dans vos yeux et ces nuages dans votre cœur – en imaginant déjà la potentielle demande en mariage – grandiose, en bord de Nature, avec une vue de hauteur sur l'une de ces grandes cités urbaines éclairée de mille feux à la nuit tombée. Mais l'essence de la séduction est universellement la même. Il y a, déjà, les mouvements de votre corps. Un rythme cardiaque anormalement élevé, le tremblement fébrile de votre poignet, l'angle d'inclinaison de votre tête pour dévoiler cet endroit hétérogène au creux du cou, ou encore un mouvement convulsif de votre jambe gauche. A cela s'ajoute le langage verbal, bien plus difficile à interprétation. Tantôt suggestif, tantôt dissimulé sous des montagnes de bienséance. Tantôt prononcé d'une voix grave et voluptueuse, tantôt distinguée et emprunte de délicatesse. Mais tous poursuivaient aveuglément le même objectif, et ils continuaient inlassablement leur démarche, jusqu'à sentir l'autre tout à fait faiblir. Alors, d'adversaires, ils passaient à partenaires, unis pour la vie ou une nuit.

Concernant Dylan, ce qu’il était en train d’introduire à cet instant même où ses doigts touchent l’épiderme de la jeune femme, n’est rien d’autre que l’entame de la séduction. Il lui semble qu’elle avait même débuté bien avant ce moment. Il était indéniable qu'il prenait plaisir à ce jeu de stratégie, de charme et de désir. Il aimait sentir la jeune femme à ses côtés céder, et maintenir une résistance même lorsqu'elle s'avouait d'ores et déjà vaincue. Il aimait la sentir frémir, ou se raidir, lorsqu'il la frôlait innocemment. Cependant, soit que la moralité de ces demoiselles diminuait, soit que ce fût leur goût du jeu qui ne diminuait, rares étaient celles avec qui il pouvait encore se permettre d'entreprendre une telle démarche. Et quasiment inexistantes étaient celles qui lui tenait véritablement tête. Je dis « quasiment », parce que Maia pouvait appartenir à cette catégorie. D'instinct, elle savait exactement quels points sensibles aborder pour le faire abdiquer. Elle donnait en effet cette impression absolument désarmante de savoir pertinemment quel vocabulaire employer, quelle phrase murmurer à votre oreille pour immanquablement vous faire céder. Mais il voyait qu’elle ne cherchait pas à séduire, elle était elle-même, seulement ça.

Elle saisit son appareil et recule d’un pas, le temps pour lui de reprendre son souffle, le temps d’observer discrètement la multitude infinie de petits détails charmants, propres à déclencher en lui imagination certains fantasmes. Et alors qu’elle prit la photo, Dylan laissa son regard tomber sur la courbe très légère de la base de son cou, au niveau de sa clavicule, très exactement là où se perdent le plus aisément quelques baisers passionnés. Il l’écoute, sans vraiment saisir le sens de ses mots. Il comprit tout de même rapidement qu’elle parlait de la photo qu’elle venait de prendre de lui. Il observa celle-ci, un sourire en coin ironique étirant ses lèvres, alors qu’il récupérait délicatement l’appareil, ses doigts frôlant les siens. « Bien que le modèle ne soit pas très beau, c’est pas mal ! » Une photo de quelqu’un qui n’a pas l’habitude d’en prendre, sur quelqu’un qui n’aimait pas se voir en image. « Je t’apprendrai, un jour…si tu veux, à connaitre les ficelles de l’art de la photographie » Le sourire qu'il avait sur les lèvres s'effaça, au profit d'un regard vif et déterminé, qui en disait peut-être plus long encore. « Tu m’apprendras quoi en retour, Maia ? » Direct, il voulait la revoir.

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